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Juste une envie de faire partager tous ces moments d'efforts en montagne.

Trail du Bourbon: Sur les traces des fous

Trail du Bourbon: Sur les traces des fous

La voilà enfin, cette course tant attendue dont j'avais raté l'occasion en 2010 de partir avec les copains Olivier Gibert, François Hivert et Jérome Vibert. Découvrir un nouveau monde riche en couleurs, culture, parfums et rencontres sur l'île de la Réunion. Un projet remis au goût du jour l'hiver dernier avec Xavier Mills et Caroline Freslon-Bette afin de tenter l'aventure sur ces 93 kms. Mais à mon grand regret, je fus le seul à pouvoir rentrer dans le SAS de départ de Cilaos, faute de problèmes physiques.

Une belle journée commence ce vendredi sur Cilaos, le départ du Grand Raid avait été donné la veille, une occasion d'être sur place pour encourager les premiers passés au petit matin et voir l'ambiance qui m'attendra. Je reste au calme vers le milieu de matinée afin de me reposer au mieux avant de prendre le départ à 4:00 du matin. Véronique Joseph, Caroline Freslon-Bette et Jean Emile Payete me laisse la journée pour aller voir les frères Camus au Maïdo et récupérer Matthieu.

Préparation des ravitos, mémorisation du profil et des temps de passage, Compex, jambes en l'air, sieste, regarder le Grand Raid en direct à la télé (et oui, là-bas c'est le gros événement de l'année, on fait pas les choses à moitié), s'hydrater le plus possible car il fait très lourd, écrire les cartes postales font partis de cette journée off avant le retour des copains pour manger.

On fini par se coucher un peu avant minuit, pour voir l'arrivée des premiers du Grand Raid à la Redoute. Le réveil est fixé à 2:00 (ça laisse pas beaucoup de temps pour dormir tout ça) et la nuit est plus qu'horrible, trop chaud, je me lève 3 fois pour pisser puis 10min avant que ça sonne. L'estomac ne crie pas famine et pourtant je m'efforce de manger la moitié du gâteau aux fruits rouges GO2 avant de prendre une petite douche. Tout est prêt, il ne reste plus qu'à rejoindre le contrôle pour 3:00 et vite se placer devant les quelques 1200 concurrents.

La ligne de départ est barricadée, ça sent le truc bordélique...

Quelques petits mots avec mes assistants qui vont devoir passer une deuxième longue journée, ainsi qu'avec Candide Gabioud avant de lâcher les fous. Et PAN!! C'est parti! Première gamelle d'entrée pour Sébastien Nain juste devant moi en me coupant le passage et se prenant le pied dans la barrière. Bien entendu comme tout le monde est élancé, je lui tombe dessus en essayant de limiter la casse pour tous les deux et reprendre le peloton. Plusieurs kilomètres, voir déjà un peu long pour moi, se passent sur le goudron mais je reste concentré pour rester avec Candide. Sébastien revient sur nous au bout de 15/20min, le petit trio restera ensemble peu avant le début de la véritable partie montagne. Candide s'arête un moment tandis que Sébastien s'efface devant. Me voilà en concurrence avec quelques locaux sur ces premières bonnes levées de jambes, les enchaînements de marches d'escaliers en guise de chemin se succèdent, je me sens plutôt bien niveau respiratoire et ne peut pas me fixer sur mon cardio car je n'avai pas pris ma ceinture cette fois-ci. Les petits lacets n'en finissent plus avant d'atteindre la fin de cette première bosse pour rejoindre le Coteau Kerveguen, la nuit arrive enfin à son terme même s'il ne fesait pas froid.

Une fois en haut, km 8, je reste bouche bée devant le premier spectacle de la journée, un lever de soleil si rouge au loin au dessus d'une mer de nuage ne me laissa pas d’autre choix que de sortir l'Iphone pour immortaliser ça à plusieurs reprises avec quelques coureurs à mes trousses tout au long du coteau. Le paysage est grandiose sur ce chemin de terre claire déjà bien caillouteux au milieu de verdure identique ne mesurant pas plus d'un mètre cinquante à deux mètres. Les locaux n'ont pas l'air très à l'aise ici, je joue au yoyo avec eux sur les relances en faisant les photos. Je ne m'arrête pas au premier ravito se trouvant au gîte du Piton des Neiges car mes réserves sont encore très suffisantes pour atteindre le km 21 sur Bélouve. Je garde du jus dans cette descente sur Hellbourg déjà bien technique bien que ça me démange d'accélérer, je reste très vigilant pour ne pas me blesser. Candide revient sur moi peu avant le ravito de Bélouve, nous ferons le chemin ensemble jusqu'à Hellbourg car je dois refaire le plein de mes flasques avec la poudre et vider quelques déchets, j'en profite aussi pour enlever ce t-shirt de course obligatoire qui est déjà bien trempé et pour le changer par celui d'Ensemble au Sommet. A ma sortie du ravito, je retrouve ce bon Steeve Dobert venu spécialement ici pour m'accompagner jusqu'au prochain ravito. Le goudron est de nouveau au goût du jour pour quelques petits kilomètres avant d'entamer une piste large en plein soleil, Candide passe devant, un petit point d'eau en route pour se mouiller la tête et les bras, ça monte raide.

Le coup de chaud commence déjà faire son effet dévastateur alors qu'il faut s'aider de ses mains le dos courbé pour pousser sur les cuisses, j'ai beau boire, ma température n'a pas l'air de chuter. Steeve me remonte le moral et me donne le rythme dans ses pas, le pire c'est qu'il monte avec une veste et sans eau, ils sont fous ces bidasses. Je sens l'hypo arriver et m’assieds un moment pour manger une barre avant d'être complètement mort au niveau de Grand Sable. Je perds 3 places sur quelques petites minutes que j’arriverai à récupérer avant le ravito de Sentier Scout. Hop passage devant une belle cascade et faire quelques dernières photos (parce qu'après on va dire que je perds du temps). Pointage à 10:38 au km 41 de Sentier Scout à la 22ème place où Steeve s' arrêtera et retrouvera ma cousine Peggy qui avait pris un peu d'avance. Sur leurs encouragements, je ne traîne pas pour m'attaquer à un nouveau décor.

L'entrée dans le cirque de Mafate par le sentier Scout, c'est des passages avec mains courantes, échelles, pose de pieds sur rondins et planches où l'on se pose trop de question concernant leur solidité, tout ça dans une ambiance renfermée en pleine forêt où le bruit n'existe plus. Un passage à flanc de falaise, puis une vue magnifique sur le cirque depuis le passage en file d'arête sur Les Deux Fesses, cette fois-ci c'est sûr, je prends les derniers panoramiques (puisque qu'après Îlet à Malheur ça a été fait). Un des plus beaux spot à shooter pendant la course. La suite se fait un peu plus à l'ombre, midi arrive bientôt et je commence déjà à prévenir par sms Caroline que je serai en retard de 30/45min au rendez-vous de Deux Bras.

A partir Îlet à malheur, la partie avait été reconnue sur ma première sortie sur l'île, donc je n'avais plus qu'à appliquer ma stratégie de course ici pour respecter mes écarts de temps de passage. La trace passe sur une belle passerelle surplombant une ravine à 50 mètres au dessus du vide avant d'atteindre l'arrêt à Aurère (km 49 à 11:52) où je prendrai une soupe, manger un peu et surtout se mouiller et bien boire. La chaleur tape de plus en plus ici, l'air ne circule guère.

Rafraîchi pour peu de temps, je repars sur le chemin avec un coureur local, le temps de discuter un peu, face au Piton Cabris. Puis je prends les devants dans la longue descente en direction de la Rivière à Galets, où je retrouverai Jean Emile presque à mi-parcours pour m'accompagner jusqu'au point de contrôle de Deux Bras (km 56, 22ème à 12:51) où m'attend ma superbe équipe d'assistants. La chaleur est de plus en plus forte et m'oblige à enlever ce t-shirt qui pèse de son poids plus qu'humide. Jean Emile a du mal à me suivre et attend impatiemment que je m'arrête à chaque point d'eau pour me refroidir. Retard pour retard, tant pis, je sais que je n'aurai plus l'occasion de traverser un gros ruisseau. Un petit passage dans du sable que je n'apprécie guère et ralenti ma foulée, puis à nouveau une traversée de ruisseau avant de retrouver les autres. Un groupe joue du maloya à l'entrée du stand. Tout est prêt pour moi, même la petite chaise de camping pour souffler un peu. Il paraît que je suis blanc comme un linge alors on me force à manger un peu plus, pendant que Caroline recharge mon sac de provisions. Je traîne un peu trop, j'accuse la chaleur de me tuer mais il faut y retourner sous les motivations des copains qui m'entourent et des messages venant de la métropole que je lis sur le téléphone. Jean Emile fait un bout de chemin avec moi jusqu'à l'Îlet Albert d'où commence la montée infernale de ma course. 700m de dénivelé rude sur 3 kms contenant marches cassantes et blocs rocheux sur ce sentier de Sainte-Suzanne qui par endroit est à flanc de falaise, une petite échelle métallique, des câbles pour s'aider dans les raidillons m'épuisent. Même si contrairement à ce que j'avais pensé niveau température, tout était avec moi, un vent frais inespéré qui ne m'aura pas aidé pour autant. Je suis mal, envie de dormir alors je m'assieds et tente de faire une micro sieste et comme de coutume à chaque fois qu'un coureur passe à côté de moi lorsque j'arrive à somnoler il me demande si ça va, je me relève et continue. Une fraction de seconde, je lève ma tête et un cameraman descend sur moi pour m'interviewer, complètement naze et blanc, je laisse quelques mots que j'ai du mal à sortir sur ma condition actuelle, j'en profite pour bien mettre en évidence le drapeau de "Vaincre la mucoviscidose" que je porte sur le sac. Le mec me titille un peu en me disant que je vais me faire reprendre par la première féminine, puis je repars. J'ai à nouveau faim, je ne pense qu'à la soupe qui m'attend à Dos d'Âne et qui malheureusement pour moi n'existait pas comme prévu sur le ravito. Une foule immense m'acclame à la sortie du chemin, top ambiance.

Un enfant du coin court avec moi jusqu'à la sortie du village tout content et l'on discute de la course. C'est impressionnant de voir à quel point cet événement est important pour eux, il avait l'air de tout connaître en détail.

J'emprunte un peu d'eau gazeuse à un passant venu ravitailler un copain pour me réveiller un peu plus sur le sentier de Bord. Le chemin décline et je n'attends que d'arriver au prochain pointage. Un bon concert de maloya raisonne au loin, pas de doute, j'y suis presque. Mais il n'y a malheureusement que du coca et de l'eau plate bien tiède, je fais donc avec les deux. Il ne me reste moins de 10 kms depuis le passage sur le chemin Ratineau qui est assez sympa et technique entre branches, racines et gros cailloux, pour rejoindre mon équipe à la Possession. Bien dans le jus et remotivé en grattant quelques places dans cette partie où des coureurs sont cramés, jusqu'à une belle partie roulante où une bonne quinzaine de coureurs ont été doublés pour me rendre à l'évidence que c'était les derniers du Grand Raid. Bref je suis perdu dans le classement. Je roule assez vite sur la traversée menant à Kalla, puis j'emprunte une petite montée devant la fameuse grotte Kalla ornée d'objets cultes religieux avant d'entreprendre la descente sur La Possession.

Jean Emile est à nouveau à ma rencontre pour me guider vers mes compagnons. Énormément de monde sur ce ravito, la télé, la radio... Le poste est placé avant le pointage. Je suis toujours dans un état de semi fatigue, les couleurs ne sont pas revenus et les traits commencent à se marquer sur mon visage. J'ai très soif, envie de boire du SUPER frais. Jean Emile court m'acheter une limonade COT que je bois rapidement. Le peu qu'il me reste à manger dans ma prépa ne m'attire pas tant alors Caro me demande ce qu'il me ferait plaisir pour le prochain rencart de la Grande Chaloupe.

- "Une glace mais ça sera déjà fondu :(, non un yaourt, et encore de la limonade!".

Quelques bouchées de barre à la coco et le plein de boisson refait et je pointe à la 30ème place qui ne sera pas si importante que ça en voyant le nombre de coureurs souffler au ravito. La première nana est là. Caroline m'accompagne un moment tranquillement sur la route et me conseille vivement de manger tout ce que j'ai de solide sur moi lors de la montée pour ne pas faire une nouvelle hypo. Je me force à manger dès son retour au stand en buvant pour faciliter la digestion. L'effet est immédiat, je retrouve la patate dans cette avant dernière bosse de 150m, qui continue sur une partie roulante de 5 km en plein soleil aux dernières heures de la journée. Des pavés de basalte forment le Chemin des Anglais sur cette large piste et font remonter la chaleur, de plus il faut rester très attentif au risque de se faire la cheville. La descente est en sale état, on a l'impression que les pavés sont mis dans le mauvais sens, ces sales marches rendent le terrain difficile pour doubler. Jean Emile est à nouveau là, puis Véronique, pour me guider vers Caroline et Matthieu.

Tout le monde est au petit soin avec moi, on me tend un Yop que je liquide d'une traite, puis quelques biscuits, un kiri, et enfin une grande bouteille de limonade ordinaire que j'avalerai assez rapidement. Je trouve le goût moins bien que celle de la Possession mais continue de la vider jusqu'à la moitié sans écouter Caroline me disant que c'est trop. Réhydraté à fond, je fais le mélange limonade/eau dans les flasques, un Yop, un Babybel et des Haribo dans le sac et repars accompagné de Jean Emile bien content de cette expérience et fort encourageant pour que j'arrive dans mon temps prévu et avant la première dame qui me suit.

Nous sommes sur la route avant de reprendre le chemin de pavés. On discute tout en gardant un bon petit rythme, je viens à roter ce qui m'avait bien gonflé le ventre. Tout en rigolant, Jean Emile me souhaite "Bon Appétit!" et dans un temps imparti, sans voir venir le coup, une bonne partie de ce que j'avais ingurgité ressort et tombe malencontreusement sur le mollet et le pied de Jean Emile. Je suis complètement désolé de ce qui se passe ami, ça nous fait bien rire. La fille derrière du coup ralentit et garde ses distances sur moi. Jean Emile tente même de m'arranger un coup avec elle lol. Il me laisse après 30m lorsque la montée se redresse fortement. La nausée ne passe pas, j'arrose les pavés un peu trop souvent mais je persiste. Il fait encore très chaud avant que la nuit ne tombe. Je bois, j'arrose, je bois, j’arrose... Tout le monde me regarde. J'évite ensuite de boire sur la partie roulante où je me sens plus à l'aise. Je profite d'un point d'eau pour boire de l'eau normale, rien ne se passe, nickel.

La nuit tombe enfin, il fait moins chaud. Nous passons 4kms sur la route puis une montée fracassante sur un chemin de terre, genre piste vtt, aussi raide que pour un kilomètre vertical. Je vomis encore quelques fois mais parviens quand même à bien pousser en accélération progressive sur mes fichues jambes à la lumière de la frontale. Le point de contrôle de Colorado est enfin là, je pointe 20ème à 19:29, je reste peu de temps. Je me donne 30min pour franchir la ligne, prend un verre d'eau dans la flasque pour ce qu'il reste à faire sera suffisant. La descente ne me paraît pas ressembler au profil bien négatif du site.

En effet, c'est une succession de relance avec petits lacets remplis de pierres instables, des petites bosses et contournements. Je n'en vois plus le bout, le dénivelé négatif ne bouge guère sur l'altimètre et je ne cesse de regarder l'heure. Si c'est comme ça tout le long, je ne serais jamais à l'heure prévue en bas de plus que je n’aperçois pas le stade. Les minutes sont comptées, je double beaucoup de monde du Grand Raid. 20:00 se rapproche tandis que je suis encore à 200m d'altitude, c’est peine perdue. Le chemin devient enfin plus facile à dévaler pour atteindre le goudron. Jean Emile est là une fois de plus, me met la pression encore loin du stade en me disant que ça revenait derrière, je ne me retourne pas, même si je suis persuadé que ce n'est pas possible, j'accélère, Jean Emile suit et continue. Le tour du stade, envahi de monde, se fait en semi sprint les couleurs de VLM d'une main et l'autre sur Jean Emile jusqu'à la ligne d'arrivée pour reformer cette belle équipe du jour avec Véronique, Caroline et Matthieu.

Je serai arrivé au terme de ce fabuleux périple au bout de 16:17 en 18ème position malgré quelques petits pépins qui auraient pu être évité, mais surtout grâce à tout ceux qui m'ont accompagné et encouragé dans des moments d'hésitation. Je ne remercierai jamais assez Jean Emile pour son efficacité, son engouement à la réussite de cette assistance ; Caroline qui a été au top en soutien, conseils et assistante malgré sa déception de ne pouvoir être sur la course ; Véronique pour les photos et soutien; Matthieu pour son hospitalité ; Steeve et Peggy pour leur soutien, ainsi qu'à tous ceux qui m'ont suivi de loin.

Je clos ma saison d'une belle manière sur ce trail de 93kms et 5000m D+ qui est à la fois le plus beau, le plus exigeant fait jusqu'à présent et me redonne fortement envie d'y revenir quelque soit sa distance, avec tout ce qui s'est passé avant et après course.

Maintenant à la DODO!!

Au départ avec Candide Gabioux (photo: Véronique Joseph)
Au départ avec Candide Gabioux (photo: Véronique Joseph)

Au départ avec Candide Gabioux (photo: Véronique Joseph)

Lever de soleil depuis le sentier du Piton des Neiges sur la réserves biologique de Bébour. Prise de vue depuis Cap Anglais.
Lever de soleil depuis le sentier du Piton des Neiges sur la réserves biologique de Bébour. Prise de vue depuis Cap Anglais.

Lever de soleil depuis le sentier du Piton des Neiges sur la réserves biologique de Bébour. Prise de vue depuis Cap Anglais.

A la sortie d'Hellbourg, et cascade de la rivière des fleurs jaunes en direction du Col des Boeufs.
A la sortie d'Hellbourg, et cascade de la rivière des fleurs jaunes en direction du Col des Boeufs.

A la sortie d'Hellbourg, et cascade de la rivière des fleurs jaunes en direction du Col des Boeufs.

Arrivée sur le ravito de Deux Bras au km 56. Enfin le moment de manger et de se faire chouchouter.
Arrivée sur le ravito de Deux Bras au km 56. Enfin le moment de manger et de se faire chouchouter.
Arrivée sur le ravito de Deux Bras au km 56. Enfin le moment de manger et de se faire chouchouter.

Arrivée sur le ravito de Deux Bras au km 56. Enfin le moment de manger et de se faire chouchouter.

La Possession km72. Photos Véronique Joseph
La Possession km72. Photos Véronique JosephLa Possession km72. Photos Véronique Joseph
La Possession km72. Photos Véronique Joseph

La Possession km72. Photos Véronique Joseph

La Grande Chaloupe km79. Photos Véronique Joseph

La Grande Chaloupe km79. Photos Véronique Joseph

Arrivé au Stade de la Redoute avec Jean Emile au terme de 93kms à 20:16. photos Véronique Joseph et clicanoo.re
Arrivé au Stade de la Redoute avec Jean Emile au terme de 93kms à 20:16. photos Véronique Joseph et clicanoo.re
Arrivé au Stade de la Redoute avec Jean Emile au terme de 93kms à 20:16. photos Véronique Joseph et clicanoo.re
Arrivé au Stade de la Redoute avec Jean Emile au terme de 93kms à 20:16. photos Véronique Joseph et clicanoo.re

Arrivé au Stade de la Redoute avec Jean Emile au terme de 93kms à 20:16. photos Véronique Joseph et clicanoo.re

Trail du Bourbon: Sur les traces des fous
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