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Juste une envie de faire partager tous ces moments d'efforts en montagne.

Pointe d'Areu, ou comment ...

Pointe d'Areu, ou comment ...

"Grimpez si vous le voulez, mais n'oubliez jamais que le courage et la force ne sont rien sans prudence, et qu'un seul moment de négligence peut détruire une vie entière de bonheur. N'agissez jamais à la hâte, prenez garde au moindre pas.
Et dès le début, pensez que ce pourrait être la fin. "

Edward Whymper

Cette sortie faisant partie des sentiers du Vertige restera sans doute un mauvais souvenir niveau engagement mais une bonne leçon sur la prise de décision. Je vois déjà arriver toutes sortes de morales, l'acte est passé et tout c'est bien fini.

Parti seul depuis le parking en bort de route forestière de la Moranche, entre Cluses et Sallanches, je pars le sac assez léger (2 gels, 1 litre, une veste, Gopro et Iphone) sous un beau ciel annoncé pour la journée suivi de fortes dégradations en fin de journée. J'estime la sortie réalisable en moins de 5:00. Le sentier est plutôt bien balisé en forêt, je passe les chalets de Mont Ferron et continue un peu plus loin dans la forêt sur la droite pour suivre le GR96. Le passage du Saix, sentier qui s'élève jusqu'au pied des premières falaises très bien équipé de câbles mène aux chalets de Chérentes, emprunté jadis par les moutons et porcs. On se sent tout de suite rassuré au départ des câbles par l’inscription "Dieu protège les passants" sur la croix.

Vue sur les Fiz.

Vue sur les Fiz.

Chalets de Mont Ferron et la Pointe d'Areu.
Chalets de Mont Ferron et la Pointe d'Areu.

Chalets de Mont Ferron et la Pointe d'Areu.

Passage du Saix.
Passage du Saix.
Passage du Saix.
Passage du Saix.
Passage du Saix.
Passage du Saix.

Passage du Saix.

Une fois le plateau atteint, il faut bifurquer à gauche en l'absence de traces dans le vallon qui mène au pied de la combe Nord où l'on retrouve une brève trace contournant la falaise. J'aperçois un couple ayant un peu d'avance sur moi et me dit que le parcours et quand même fréquenté. Je m'engage le long de la vire herbeuse mais ne voit plus ce couple que j'aurai pourtant du rattraper. J'arrive au niveau d'une petite cheminée, écoute et observe, celle-ci me parait peut fréquentée et le chemin continu toujours sur la gauche. Je continue par ce chemin bien nettoyé par le passage des bouquetins sur un bon kilomètre et cherche toujours le passage accédant en haut sans retrouver les gens.

Le vallon et le contournement de falaise (à ne pas suivre).
Le vallon et le contournement de falaise (à ne pas suivre).
Le vallon et le contournement de falaise (à ne pas suivre).
Le vallon et le contournement de falaise (à ne pas suivre).
Le vallon et le contournement de falaise (à ne pas suivre).
Le vallon et le contournement de falaise (à ne pas suivre).

Le vallon et le contournement de falaise (à ne pas suivre).

La traversée me paraissant plus longue que prévu, je décide de prendre un couloir où j'aperçois un gendarme (pas du tout celui précisé dans le topo), je m'engage dans cette partie raide et schisteuse, les appuies sont bons pour le moment et je progresse sans difficulté. La partie ne ressemble plus du tout à ce que je pensais, j'utilise un peu trop les mains et l'ascension ressemble de plus en plus à du niveau 4 et 5. C'est une fois en regardant en arrière, après avoir passé le gendarme, que je me rend compte qu'il ne sera plus possible de rebrousser chemin. Quelques petites brumes de passage m'inquiètent accompagnées d'un vent frais me laissent penser que le temps risque de changer plus rapidement que prévu. Le terrain est moins stable, les quelques parties en terre sont plus humide, de grosses araignées ont tissées leur toile sur ma trajectoire... sans aucun doute, je suis le seul à passer ici...

Mes muscles commencent à se raidir, je délaye de temps en temps en boit quelques petites gorgées pour ne pas sentir venir la crampe. J'utilise également un gel, je commence à avoir faim et trouve le temps long en progression lente. Chaque mouvement me pompe de l'énergie, je pense à plusieurs choses, bonnes et mauvaises mais bien déterminé à sortir de ce trou avant la pluie, le temps m'est compté.

Les derniers mètres sont interminables, la sortie se passe dans un fissure de 2 mètres où je me faufile m'appuyant le dos en espérant ne pas me coincer ou m'accroche le sac. Je ressort indemne avec un gros soulagement de ce couloir avec quelques gouttes de sueurs.

Dans le couloir interminable surveillé par le grand gendarme.
Dans le couloir interminable surveillé par le grand gendarme.
Dans le couloir interminable surveillé par le grand gendarme.
Dans le couloir interminable surveillé par le grand gendarme.

Dans le couloir interminable surveillé par le grand gendarme.

Un grand vallon s'offre à moi de l'autre coté, le ciel changeant de visage une nouvelle fois et voyant un randonneur sur l'arête plus haut, je continue la sortie pour retrouver sa trace.

Je commets une nouvelle petite erreur en partant du pied de l’arête herbeuse qui s'arête à 4 mètres au dessus d'un petit collet caché depuis le bas, je ne m'amuse pas à le désascalader et reviens sur mes pas bien que se soit délicat à certains endroits. Cet un jeune bouquetin qui me mènera au bon passage à travers un pierrier.

Depuis la sortie du couloir.
Depuis la sortie du couloir.
Depuis la sortie du couloir.

Depuis la sortie du couloir.

L'arête herbeuse côte 2251.
L'arête herbeuse côte 2251.
L'arête herbeuse côte 2251.

L'arête herbeuse côte 2251.

Je suis le fil d'arête sans danger jusqu'au sommet. Le randonneur a lui aussi disparu. Le topo propose deux itinéraires hasardeux de retour par chaque versant. J'opte pour le versant de Doran à travers des ravines rocheuses dans une grande pente quelque peu soutenue, je progresse tranquillement par sécurité avec une fatigue qui commence à m'envahir. Le ciel s'assombri sur le sommet voisin et il me tarde de rejoindre les Tours d'Areu un peu plus bas où j’aperçois un chemin.

Une fois atteint, je peux rejoindre le couloir du Col de la Forclaz, celui-ci mène aux voies d'escalade. N'ayant plus à boire je fais un trajet de plus pour trouver de l'eau aux chalets de Doran, revient sur mes pas un moment, et récupère la trace marquée d'un "K" me menant jusqu'au chalet de Ferron à travers quelques ravines sauvages et la forêt.

C'est une fois vers les chalets de Ferron que je retrouve le randonneur équipé d'un piolet qui aura fait la même descente que moi et qui m'aura donné le bon itinéraire après le passage du Saix. Cet après quelques kilomètres de voiture qu'un orage violent éclatera sur la vallée et me laissera penser que j'ai eu chaud aux fesses cette fois-ci.

Depuis l'arête finale de la Pointe d'Areu.
Depuis l'arête finale de la Pointe d'Areu.
Depuis l'arête finale de la Pointe d'Areu.
Depuis l'arête finale de la Pointe d'Areu.
Depuis l'arête finale de la Pointe d'Areu.
Depuis l'arête finale de la Pointe d'Areu.

Depuis l'arête finale de la Pointe d'Areu.

Depuis les Tours et le couloir du Col de la Forclaz.
Depuis les Tours et le couloir du Col de la Forclaz.
Depuis les Tours et le couloir du Col de la Forclaz.
Depuis les Tours et le couloir du Col de la Forclaz.
Depuis les Tours et le couloir du Col de la Forclaz.
Depuis les Tours et le couloir du Col de la Forclaz.
Depuis les Tours et le couloir du Col de la Forclaz.

Depuis les Tours et le couloir du Col de la Forclaz.

Depuis les chalets du Doran et les ravines.
Depuis les chalets du Doran et les ravines.
Depuis les chalets du Doran et les ravines.
Depuis les chalets du Doran et les ravines.
Depuis les chalets du Doran et les ravines.
Depuis les chalets du Doran et les ravines.
Depuis les chalets du Doran et les ravines.

Depuis les chalets du Doran et les ravines.

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